« L’autorité douce » d’un chef d’orchestre : Fabien Gabel
A Conductor’s “Gentle Authority”: Fabien Gabel
Ce cas met en lumière la philosophie de direction du chef d’orchestre Fabien Gabel et la manière particulière dont il assume son rôle de chef, alors que les nouvelles générations au travail entretiennent un rapport plutôt tiède avec toute forme d’autorité. Décrivant ses pratiques comme reposant sur une « douce autorité », ce chef a développé une touche personnelle qui allie la maîtrise de son métier acquise sur le terrain, une intensité musicale qui s’exprime à la fois par le biais de son savoir technique pointu et d’une fine sensibilité, et enfin un travail de qualité mû par une forte volonté d’aller toujours plus loin. Car cette autorité douce n’a rien d’un laxisme ou du refus de ses prérogatives : pour lui, lorsqu’un chef cesse de diriger, l’orchestre « s’enfonce tout doucement, vraiment tout doucement, et à un moment, il s’arrête en ne sachant plus où il en est ». Dit autrement, l’orchestre perd le sens de ce qu’il est en train d’accomplir.
Only the abstract is available in English.
This case looks at conductor Fabien Gabel’s leadership philosophy and the unique way he assumes his role as a conductor in a context where new generations of workers have a rather lukewarm response to any form of authority. Describing his practices as based on a “gentle authority,” Gabel has developed a personal touch that combines the mastery of a craft acquired in the field, a musical intensity founded both in his sharp technical knowledge and sensitivity and finally, a work ethic driven by a strong desire to push boundaries. This gentle authority has nothing to do with complacency or a surrender of power: for Gabel, “When a conductor ceases to lead, the orchestra slowly sinks, very slowly indeed, and at some point, stops, not knowing where it stands.” In other words, the orchestra loses a sense of what it is doing.