Douceur de vivre ou rentabilité : faut-il vraiment choisir? Le cas de la microcoopérative Café Pagaille
Profits or Pleasure: Must We Really Choose? The Case of the Pagaille Café Micro-cooperative
Fondé en 2014, le Café Pagaille, un petit café indépendant situé à Montréal (Québec, Canada), propose non seulement des boissons à base de café de qualité, mais aussi de la nourriture préparée sur place. Le fondateur Nicolas Filion et son équipe cherchent à promouvoir des valeurs de simplicité, de convivialité, de bien-être et de pratiques responsables. En 2016, comme le Café Pagaille représente une charge trop lourde pour son fondateur, il devient une coopérative de travailleurs. À la fin de 2018, la situation financière du Café Pagaille demeure très précaire. Les fluctuations sont aussi grandes sur le plan humain. Le fondateur a lui aussi décidé de quitter la coopérative; il n’y reste plus que trois membres. Alors que l’équipe peine à payer les salaires et ses fournisseurs, le Café Pagaille reçoit une subvention de 15 000 $. C’est un peu « l’heure de vérité » : soit que l’équipe en place trouve rapidement des moyens pour rentabiliser et pérenniser l’établissement, soit que le Café Pagaille, comme tant d’autres petits commerces indépendants, disparaît à plus ou moins court terme.
L’analyse de l’expérience du Café Pagaille permet aux étudiants, à partir d’une très petite entreprise « simple » qu’ils connaissent bien en tant que client (un café de quartier), de découvrir et d’explorer des enjeux de gestion génériques (dynamique d’équipe, conciliation valeurs / rentabilité, arbitrage réduction des coûts / investissements dans la croissance, etc.), et de proposer des recommandations concrètes sur la base de données à la fois qualitatives et financières (grâce aux états financiers de l’entreprise disponibles en annexe du cas). Le cas permet d’approcher la réalité d’un secteur d’activité particulièrement difficile alors que de jeunes entrepreneurs se lancent souvent en pensant qu’il n’y a rien de plus « simple » qu’un café.
Only the abstract is available in English.
Founded in 2014, Pagaille Café, a small independent café in Montreal, Quebec, Canada, sold high-quality coffee-based drinks and home-made food. Founder Nicolas Filion and his team promoted the values of simplicity, friendliness, well-being, and environmentally and socially responsible practices. In 2016, when Pagaille Café became too much for Filion to handle alone, it became a work co-op. In late 2018, the co-op’s financial and HR situation was precarious, and Filion decided to leave. As the three remaining members struggled to pay wages and suppliers, the café received a $15,000 grant. It was the moment of truth: if the co-op could not quickly find ways to ensure the café’s profitability and viability, it would suffer the fate of so many other small, independent businesses and have to close its doors for good.
Analyzing the experience of Pagaille Café – a small, unassuming neighbourhood café they know well as customers – enables students to explore generic management issues such as team spirit, balancing profits and values, and reconciling cost reduction and investments in growth. Students must also make specific recommendations based on both qualitative and financial data (the company’s financial statements are provided at the end of the case). Young entrepreneurs, who often imagine there could be nothing “simpler” than running a small café, thus learn the cold, hard facts about a particularly difficult business sector.
À la fin de l’analyse de ce cas, l’étudiant :