Nycole Turmel ou repousser ses propres limites
En 1984, au lendemain de son élection comme vice-président nationale du Syndicat de l’Emploi et de l’Immigration du Canada (SEIC), Nycole Turmel décide que ses activités syndicales seront désormais sa priorité. Munie d’un diplôme de secrétariat, elle avait bien souhaité progresser comme commis aux écritures au Centre d’emploi du Canada d’Alma (Québec) depuis qu’elle était revenue sur le marché du travail, en 1975, après avoir veillé sur sa maisonnée pendant près de 15 ans. Toutefois, ses expériences syndicales récentes lui avaient fait découvrir une cause – la lutte contre les injustices au travail – qui l’interpellait avec force, et un milieu dans lequel elle pensait pouvoir se réaliser. C’est donc au tournant de ses 42 ans qu’elle entreprend de gravir les échelons de la haute direction du SEIC, puis ceux de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC). Le défi est grand, car les rivalités syndicales peuvent être intenses et l’ascension à entreprendre est parsemée d’embûches supplémentaires pour les femmes et pour les francophones. Néanmoins, Nycole Turmel accède à la présidence de l’AFPC en 2000. C’est ainsi qu’elle devient, à l’âge de 57 ans, la première femme et la deuxième francophone à diriger le plus grand syndicat de l’administration publique fédérale. L’une de ses causes de prédilection, durant ces années, fut le progrès de la condition des femmes. Ses réalisations lui valent plusieurs éloges au moment de sa retraite de la vie syndicale en 2006. On souligne sa ténacité et le renouveau qu’elle a insufflé à la mission de l’AFPC et l’ouverture aux compromis qu’elle a su établir. Dans les années suivantes, Nycole Turmel emprunte le sentier de la politique fédérale : élue députée de Hull-Aylmer pour le Nouveau Parti démocratique du Canada au printemps 2011, elle devient chef par intérim de l’opposition officielle alors que Jack Layton, le chef du parti, combat un cancer, puis elle agit comme whip en chef de l’opposition officielle jusqu’en 2015.
L’enfance de Nycole Turmel, son parcours, son style de leadership, ses défis liés à la gestion et ceux qu’elle a connus en tant que femme dirigeante, ses attraits, ses convictions, ses atouts, et l’évolution de ses tâches syndicales et de ses techniques de travail
Intelligence émotionnelle, leadership transformationnel, vision, leadership collaboratif, bases du pouvoir, leadership collectif, leadership par les valeurs, leadership au féminin. Rivalité, partage d’une vision, prestige, inquiétude, solitude et intensité du travail du dirigeant. Défis de la femme dirigeante. Compétences émotionnelles et habiletés politiques. Les origines du style de leadership.