Opéra national de Paris et Gerard Mortier (L')
Les « années Mortier » auront marqué profondément la vie opératique non seulement française et européenne, mais bien mondiale; car pendant son court mandat, le directeur de l'ONP n'aura de cesse de réinventer un genre qu'il adore afin, pour reprendre ses propres mots, de le sauver d'une mort annoncée. Pour le Belge Mortier, confiner l'opéra à son rôle de spectacle gentil sonnera sa mort à plus ou moins court terme. Il s'est fixé pour mission de redonner au théâtre chanté sa puissance dramatique, porteuse de catharsis, et son fort pouvoir de réflexion « dans la Cité ».
Selon l’un ou l’autre des angles pédagogiques suggérés ci-après, l’analyse peut s’élaborer à partir de la question suivante : « Si vous étiez Nicolas Joel, successeur de Gerard Mortier à l’Opéra national de Paris, que retiendriez-vous du style de gestion de votre prédécesseur et que rejetteriez-vous? »