Theranos : du sang à la une dans la Silicon Valley
Ce cas repose sur l’histoire de Theranos, une entreprise qui projetait de créer une technologie médicale couvrant la plupart des analyses sanguines à partir d’une seule goutte de sang. En 2006, Henry Mosley, directeur financier de l’entreprise en démarrage, met en garde Elizabeth Holmes, sa charismatique fondatrice : « Nous avons trompé les investisseurs, nous ne pouvons pas continuer ainsi. » Il se fait licencier sur-le-champ, et sans tenir compte de sa mise en garde. Elizabeth Holmes multiplie les présentations de sa technologie révolutionnaire. Celles-ci portent, puisque les campagnes de financement de Theranos mènent à une valorisation de plus de neuf milliards de dollars en 2015, dépassant des licornes telles qu’Uber ou Spotify. Et pourtant, la technologie d’analyse sanguine soi-disant mise au point par cette entreprise ne fonctionnera jamais. Le 15 octobre 2015, la une du Wall Street Journal présente un article qui révèle la fraude présumée : « Theranos effectue la grande majorité de ses analyses sanguines à l’aide d’appareils traditionnels achetés à des sociétés comme Siemens AG ». Le scandale n’en est qu’à ses prémices.
Theranos: Blood Makes Headlines in Silicon Valley
Only the abstract is available in English.
This case is based on the story of Theranos, a company that boldly claimed it had developed a medical technology that could rapidly perform most blood tests with just a finger prick. In 2006, when Henry Mosley, the start-up company’s CFO, told Elizabeth Holmes, the firm’s charismatic founder, that the company was faking test results and declared, “We can’t keep doing that!”, he was fired on the spot. Ignoring his warnings, Holmes continued to sell investors on her “revolutionary” technology. By 2015, the firm was valued at $9 billion, surpassing unicorns such as Uber and Spotify. But the blood-testing technology supposedly developed by Theranos never existed. On October 15, 2015, a front-page story in the Wall Street Journal revealed the fraud: Theranos was doing most of its blood tests using traditional machines purchased from companies such as Siemens AG. The scandal was just in its infancy.