En avril 2015, Chantal Racette est élue présidente du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (section locale 301), syndicat affilié au SCFP. Mme Racette étant perçue comme la protégée de Jean Lapierre, président de ce syndicat de 1985-2003, son arrivée annonce un retour à un activisme accru. D’importantes tensions au sein de l’exécutif, des désaveux notamment lors d’un vote de confiance envers le leadership de Mme Racette, ainsi que des irrégularités financières dévoilées par les médias amèneront le SCFP à mettre la section locale 301 sous tutelle en mai 2017. Enfin, les défis liés à l’engagement des membres et à l’adhésion aux réformes jugées nécessaires par le SCFP en vue d’améliorer la démocratie syndicale expliquent, en partie, pourquoi la tutelle est toujours en vigueur deux ans plus tard.

Ce cas offre aux étudiants l’occasion :

1. d’être sensibilisés au fonctionnement interne et à la gouvernance d’un syndicat local en montrant que l’existence de processus décisionnels formels n’est pas nécessairement garante d’un processus démocratique;
2. de s’intéresser à la relation que nouent la plupart des syndicats locaux avec l’organisation syndicale qui les chapeaute. Plus particulièrement, ce cas permet de comprendre le degré d’autonomie variable dont jouissent les syndicats locaux et la répartition du pouvoir entre les différentes composantes des structures syndicales.

Démocratie syndicale