Quand l’intelligence artificielle rencontre la police : l’essai d’un logiciel de répartition
Le 19 octobre 2021, Mariloup Briand, cheffe de la police de CôteOuest (ville fictive), réunit dix équipes de policiers et trois répartiteurs ayant participé à un essai d’IntelligentDispatch, un logiciel de répartition basé sur l’IA. Son objectif : dresser un bilan des deux mois d’essai. Bien qu’il ait été décidé qu’ils n’interviendraient pas pour éviter tout biais dans la discussion, les concepteurs du logiciel sont également présents. Le nouveau logiciel semble remplir ses fonctions et permettre une hausse de la productivité du service : « Gros volume d’appels traités, rapidité de réponse, hausse des arrestations et des amendes, tout y est ». Mais c’est aussi une source de malaise et de frustration. Mariloup Briand sait qu’elle doit donner suite à ce projet, tant auprès de ses équipes que du conseil municipal de CôteOuest et de la Sûreté du Québec (SQ), mais elle n’est pas encore certaine de l’avenir du nouveau logiciel au sein de son service.
Permettre aux étudiants de :
- distinguer faits et opinions dans l’interprétation d’une situation de gestion ;
- analyser les composantes techniques d’une organisation (sa gouvernance, sa stratégie, sa structure et son fonctionnement opérationnel) ;
- jeter un regard critique sur l’implantation de technologies d’intelligence artificielle dans un processus de décision.
AI and the Police: The IntelligentDispatch Software Trial
Only the abstract is available in English.
On October 19, 2021, Mariloup Briand, Chief of Police of CôteOuest (a fictitious town), brought together ten police teams and three dispatchers who had taken part in a trial of the AI-driven IntelligentDispatch software to assess the results of a two-month trial. Although it had been determined that they would not intervene to avoid bias in the discussion, the software’s designers were also present. The new software seemed to be doing its job and increasing the department’s productivity: “High call volumes, quicker response times, more arrests and fines – It’s great!” But it was also a source of unease and frustration. Briand knew she had to follow up on the project, both with her teams and with the CôteOuest municipal council and the Sûreté du Québec (SQ). However, she was still unsure about the future of the new software within her department.